Dans cet article, découvrez en quoi consiste la maintenance curative, comment elle se distingue des autres types de maintenance, quels sont ses avantages et ses limites, et surtout, comment réduire la dépendance à cette approche en adoptant une stratégie plus préventive.
La maintenance curative, comme son nom l'indique, consiste soit à réparer un équipement uniquement lorsqu’une panne survient, soit à remplacer l'élément défectueux. Autrement dit, on intervient après coup, une fois que le problème est constaté.
C'est une approche réactive, qui est utilisée dans les contextes où les arrêts soudains sont inévitables, et où une intervention rapide est cruciale pour minimiser les conséquences.
La maintenance ne se résume pas qu'au curatif. D'autres approches existent et permettent d'optimiser la disponibilité des équipements et de réduire les coûts d'intervention :
Grâce à des contrôles et planifications régulières, cette approche permet de repérer les premiers signes de défaillance et d’agir avant qu’une panne ne paralyse le parc d'équipements. En identifiant ces éventuelles défaillances, vous assurez la fiabilité, la disponibilité et la durabilité de vos machines.
Par exemple, pour un changement d’huile tous les 10.000 km sur un moteur, il va y avoir un remplacement systématique d’un filtre tous les 3 mois, peu importe son état réel.
Plutôt que d’intervenir à intervalles fixes, la maintenance conditionnelle permet de surveiller les équipements en temps réel et déclenche une action uniquement lorsque des signes d’usure ou de dégradation apparaissent (température anormale, vibrations excessives, pression instable, etc.).
Cette stratégie optimise l’utilisation des pièces et évite le gaspillage, puisqu’on n’intervient que lorsque c’est réellement nécessaire.
Mais pour en tirer pleinement parti, il faut s’équiper de capteurs et former les équipes à l’analyse des données collectées.
Allier données et intelligence artificielle pour prévenir plutôt que guérir, c’est tout l’enjeu de la maintenance prédictive.
Grâce à l’historique des pannes, aux capteurs connectés et aux algorithmes avancés, elle permet d’anticiper l’usure des équipements bien avant qu’un problème visible ne survienne.
Ces trois stratégies de maintenance s’intègrent parfaitement dans un logiciel de gestion de maintenance (GMAO), qui centralise les données et automatise le suivi des interventions.
Que ce soit pour déclencher une alerte en maintenance conditionnelle, anticiper une panne avec la maintenance prédictive, ou organiser efficacement la maintenance préventive, la GMAO optimise chaque action pour une gestion plus fluide et efficace des équipements.
Utile dans certains cas, la maintenance curative peut pourtant révéler des limites, et être coûteuse et risquée à long terme.
A première vue, la maintenance curative semble être un système simple et économique, mais elle peut vite devenir un piège.
L'enjeu est donc de trouver le bon équilibre entre correction et prévention, sans passage trop brutal. La transition doit être progressive et pragmatique, en ciblant les équipements les plus critiques et en optimisant les actions en fonction des priorités.
Voici comment amorcer la transition sans tomber dans les grands discours théoriques ni dans un plan d’action irréaliste.
L’une des erreurs les plus courantes lorsqu’on bascule vers un système préventif, c’est de vouloir éliminer toutes les pannes d’un coup.
En réalité, c’est une quête illusoire : tous les équipements ne nécessitent pas le même niveau de surveillance, et certaines pannes resteront inévitables. L’important est donc de prioriser, de miser sur une stratégie ciblée et efficace, et ne pas immobiliser inutilement des ressources.
Avant de mettre en place une stratégie préventive, il est essentiel de comprendre où se situent les principales sources de panne. L’analyse des interventions passées (historique des pannes) permet d’identifier les équipements qui posent le plus de problèmes et de prioriser les actions.
Commencez par :
Il y aura toujours des défaillances imprévues, mais l’objectif est de réduire leur fréquence et leur impact.
Concentrez-vous dans un premier temps sur celles qui coûtent cher en temps d’arrêt, en production perdue ou en interventions d’urgence répétées.
Toutes les machines ne méritent pas le même niveau d’attention. Pour mieux structurer les interventions et garantir un bon niveau de service, il est utile de classer les équipements en trois catégories :
✅ Critiques : leur panne entraîne l’arrêt immédiat d’une ligne de production ou représente un danger (exemple : un compresseur principal, une presse industrielle).En appliquant cette logique, il devient plus facile d’investir du temps et des ressources là où c'est réellement nécessaire.
Attention, certains ne justifient pas forcément une maintenance préventive poussée. Une machine qui peut être réparée en 15 minutes sans réel impact sur la production n’a pas besoin d’un plan d’entretien complexe.
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L’une des raisons pour lesquelles certains programmes de maintenance préventive échouent, c’est qu’ils sont trop lourds, trop chronophages et trop administratifs.
De plus, si les techniciens perçoivent le préventif comme une contrainte supplémentaire, ils le feront à contrecœur, voire pas du tout.
Pour éviter cela, il faut concevoir un plan réaliste et fluide, en adaptant les fréquences d’intervention et en éliminant les tâches inutiles. La maintenance préventive doit s’intégrer naturellement dans le quotidien des équipes, sans générer une surcharge de travail.
📥 Plan de maintenance : 6 étapes à suivre avant d'établir sa stratégie
Le passage au préventif ne peut pas être imposé d’en haut. Si les techniciens ne sont pas convaincus, cela ne fonctionnera pas.
Le succès d'une stratégie de maintenance préventive repose largement sur l'implication des équipes. Sans leur engagement, les contrôles et interventions risquent de passer au second plan face aux urgences du quotidien.
Pour encourager leur participation :
Une équipe formée et sensibilisée contribue activement à anticiper les pannes et à améliorer l’efficacité globale de la maintenance.
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Mixer du curatif et du préventif sans perdre en efficacité, c’est exactement ce qu’un logiciel de gestion de maintenance permet d’optimiser.
Lorsqu’une panne survient, la solution centralise les informations essentielles :
En parallèle, la GMAO ajuste et planifie les actions préventives en fonction de l’usage réel des équipements, évitant une surcharge de maintenance tout en limitant les risques de panne.
Grâce à cette gestion fine, l’entreprise trouve le bon équilibre entre intervention rapide et anticipation maîtrisée.
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Finalement, la maintenance curative est inévitable, mais elle ne doit pas être votre unique stratégie. Son fonctionnement, peut sembler simple, mais laisse la place à de nombreux problèmes.
Trop dépendre de cette approche fragilise la durée de vie de vos machines et nuit à leur bon état de fonctionnement. Cela vous expose également à des coûts élevés et à une instabilité opérationnelle. En mettant en place un système de maintenance préventive, vous réduirez les risques, améliorerez la fiabilité de vos équipements et apporterez plus de sérénité à vos équipes. Sans oublier un meilleur niveau de service.
Votre objectif : moins de réparations d'urgence, plus d'anticipation et une gestion optimisée de vos actifs. Il est temps de passer à l'action.