Flux de travail en laboratoire : 6 outils validés pour les fiabiliser

Visuel_flux_de_travail_laboratoireQuand votre technicien de laboratoire commence sa journée à fouiller pour un échantillon introuvable. Quand un résultat reste bloqué, simplement parce qu’il manque une validation. Ou quand un appareil se met à dériver sans que personne ne soit prévenu… C’est que vos flux de travail manque de repères clairs et de suivis automatisés.

Dans beaucoup de labos, ce genre de situation a été le déclic. Le moment où l’équipe a décidé de remettre en question son fonctionner. D’ajouter de la structure avec une checklist bien pensée, un tableau de bord des ressources, des modèles d’alerte. 

Voici 6 de ces outils testés, améliorés, souvent développés de manière artisanale par les équipes, et qu'un logiciel de gestion de laboratoire LIMS permet de produire des résultats fiables et reproductibles.

Flux de travail en laboratoire : optimiser pour gagner en efficacité

Quand on travaille dans un labo, on souhaite que les journées s’enchaînent sans heurt. Que les échantillons arrivent, soient traités, validés, et envoyés — sans avoir à courir après une info, relancer trois fois, ou refaire une manipulation à cause d’un oubli.

👩‍🔬Claire, technicienne en physico-chimie, commence chaque matin par vérifier les échantillons en attente. Mais trois fois sur cinq, elle perd du temps à retrouver la bonne méthode, ou à comprendre si l’analyse a déjà été faite par son collègue. Il n’y a pas de suivi clair, juste des post-it et des annotations sur le cahier de paillasse. Il lui arrive parfois de refaire une pesée ou une dilution « au cas où », faute de certitude.

👨‍🔬Marc, responsable qualité, passe ses mercredis à répondre aux auditeurs internes. La même question revient : qui a fait quoi, et quand ? Il fouille dans les mails, les dossiers réseau, les feuilles volantes. Malgré sa rigueur, il n’a pas d’outil commun pour tracer simplement les étapes.

👩‍🔬Émilie, métrologue, gère les vérifications périodiques d’une vingtaine d’appareils. Mais elle découvre souvent qu’un instrument est en dérive parce qu’on l’appelle après coup, quand un résultat douteux ressort. Le planning est dans un fichier Excel jamais à jour. Les alertes ? Il faut penser à les créer soi-même.

Le point commun entre ces situations :

  • Les consignes floues
  • Les rôles mal définis
  • Les informations qu’on cherche dans plusieurs dossiers différents
  • Les urgences invisibles, qui explosent à la dernière minute

 

Des workflows structurés pour une gestion plus fluide et fiable

Il existe une solution à ces scénarios chronophages : structurer le flux de travail.

Un flux de travail, c’est un ensemble de règles et d’enchaînements logiques conçus pour gérer, automatiser et coordonner les tâches entre les personnes et les systèmes du laboratoire. Il peut vite devenir un fil conducteur qui assure que chaque action est réalisée au bon moment, par la bonne personne, selon la bonne procédure.

Dans la gestion des échantillons, par exemple, ces flux permettent de garantir que toutes les étapes — réception, préparation, analyse, validation, archivage — sont respectées scrupuleusement.

Ils ne sortent pas de nulle part : ils s’appuient souvent sur les procédures opérationnelles normalisées, mais doivent aussi refléter la réalité du terrain. C’est pourquoi beaucoup de laboratoires utilisent des logiciels adaptés pour les modéliser, les ajuster, et les faire vivre.

Un LIMS (Laboratory Information Management System) permet non seulement de définir ces workflows, mais aussi de les faire respecter automatiquement. 

Voici six pratiques concrètes, souvent mises en place de manière artisanale par les équipes elles-mêmes, intégrées à un logiciel LIMS lorsque l’outil est présent au sein du labo. 

 

Six outils testés sur le terrain pour remettre de l’ordre dans vos workflows

 

1. Documenter chaque étape avec une checklist structurée

Quand plusieurs personnes interviennent successivement sur un même échantillon, les erreurs ne viennent pas toujours d’une mauvaise manipulation. Elles apparaissent quand une étape a été sautée, mal notée, ou simplement oubliée. Ce type d’oubli peut compromettre la précision des analyses, la traçabilité des produits, ou encore la conformité réglementaire.

En microbiologie, par exemple, le contrôle de stérilité peut être réalisé mais non tracé ; en physico-chimie, un calcul peut avoir été effectué sans qu’aucune preuve documentaire ne le confirme. Ces manquements augmentent les risques liés au traitement des échantillons et à la qualité des résultats transmis.

C’est pour cette raison que certaines équipes mettent en place des checklists numériques, spécifiques à chaque type de flux. Non pas une liste figée, mais un outil vivant, dans lequel chaque action — de la réception à la validation des résultats — est consignée, parfois assortie de fichiers joints, de commentaires ou de photos. Ce type d’outil permet également d’optimiser l’utilisation des équipements et d’éviter les pertes d’informations essentielles au bon fonctionnement du laboratoire.

Lorsqu’elle est « intégrée » à un LIMS, cette checklist devient un circuit. Elle empêche le passage à l’étape suivante tant que les critères ne sont pas remplis. Elle conserve un historique précis, horodaté, pour chaque action. Ce suivi évite les oublis, mais surtout, il protège les équipes en cas de contrôle qualité ou d’audit externe.

Ce suivi systématique soutient la productivité du personnel, fiabilise la documentation pour les projets de recherche, et garantit une meilleure gestion des risques en assurant que chaque étape respecte les normes de qualité.

Exemple de workflow dans un logiciel LIMS


2. Clarifier les rôles pour éviter les blocages

Dans les flux de travail complexes, la question de la responsabilité est souvent posée trop tard.

Qui devait vérifier cette série ?
Qui a autorité pour valider ce résultat ?
Pourquoi le fichier n’a-t-il pas été transmis au client ?

Ce manque de clarté engendre des retards, des doublons dans le traitement, et parfois des écarts de conformité difficiles à justifier.

Ces flottements proviennent d’un flou organisationnel qui persiste dans les petites structures comme dans les laboratoires plus industrialisés. L’absence de repères clairs peut impacter directement la productivité du personnel, la bonne utilisation des équipements, et la qualité finale des produits livrés. En cas d’audit ou d’investigation, il devient aussi complexe de retracer les actions avec la précision attendue.

Pour y remédier, certaines équipes mettent en place un tableau des responsabilités, accessible à tous, qui relie chaque tâche à un opérateur, un processus, un outil, et un délai à respecter. Ce type de support centralise les informations et permet de mieux gérer les imprévus.

Lorsqu’il est intégré à un système digital comme le LIMS, ce tableau permet aussi de suivre et d’optimiser les charges de travail en temps réel. Le logiciel peut, par exemple, affecter automatiquement les tâches selon les rôles déclarés, ou alerter les remplaçants en cas d’absence prolongée.

Ce type de gestion allège la charge mentale des équipes. Il permet de répartir la responsabilité de manière claire, évitant les blocages liés aux incertitudes hiérarchiques ou aux silences involontaires. Cela réduit aussi les risques de blocages liés aux absences ou aux incompréhensions.

 

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3. Visualiser les tâches critiques et ressources pour mieux prioriser

Dans le quotidien d’un labo, certaines tâches ne peuvent pas attendre : un appareil qui dérive, un résultat hors spécification, un échantillon bloqué à l’interprétation, etc. 

Plusieurs équipes ont créé des tableaux partagés dans lesquels elles recensent les tâches critiques en cours. Ce suivi est souvent codé par couleur, mis à jour en temps réel, affiché sur un écran dans le bureau qualité ou accessible en ligne. Il ne remplace pas le suivi global des échantillons, mais il permet de concentrer l’attention sur ce qui doit être traité en priorité.

Lorsqu’un LIMS est en place, ce tableau prend la forme d’un tableau de bord actualisé automatiquement. Il peut filtrer les urgences par analyse, par client, ou par priorité définie en amont. Il peut aussi envoyer des alertes ciblées en cas de dépassement de délai, ou générer un rapport de charge à transmettre lors de réunions hebdomadaires.

Ce type de pilotage visuel aide les responsables à faire des choix, à répartir les ressources en fonction de la réalité du terrain, et à maintenir un niveau de service constant, même sous tension.

 

4. Formaliser les alertes pour sécuriser la communication

Dans les périodes de surcharge, les mails deviennent une variable d’ajustement. Les alertes sont envoyées trop tard, ou à la mauvaise personne. Certaines ne partent pas du tout. D’autres se perdent dans la masse. Le risque, un plus du retard, est la perte d’information critique.

Pour pallier ce risque, il existe les alertes, déjà mentionnés ci-dessus. Avec un LIMS, ces alertes peuvent être générées automatiquement selon des règles définies : seuil dépassé, statut bloqué, validation manquante. Elles sont traçables, adressées aux bons interlocuteurs, avec un accusé de réception. Certaines solutions permettent aussi d’étendre ces alertes à l’extérieur du laboratoire : production, assurance qualité, client final.

En professionnalisant cette communication, on réduit la dépendance aux réflexes individuels. On sécurise les échanges, sans ajouter de charge supplémentaire.

Alertes et notes d'incident dans un LIMS

 

5. Gérer les flux avec des indicateurs simples mais lisibles

Le pilotage d’un laboratoire repose souvent sur des ressentis : “On est en retard”, “Il y a beaucoup d’échantillons cette semaine”, “On a pris du retard sur les analyses de stabilité”. Ces impressions sont utiles, mais elles ne suffisent pas à orienter les décisions.

Plusieurs responsables ont mis en place des tableaux de bord simples, souvent construits sous Google Sheets. Ils y recensent chaque semaine le nombre d’échantillons traités, les délais moyens par étape, les tâches bloquées, ou le nombre de non-conformités relevées. Ces données permettent d’anticiper, de justifier une réorganisation temporaire, ou de repérer un goulot d’étranglement.

Dans un système LIMS, ces indicateurs peuvent être calculés en temps réel, filtrés par analyse, par machine, par opérateur. Ils permettent un suivi continu, sans solliciter les équipes pour une mise à jour manuelle.

Ce n’est pas une approche de contrôle, mais un outil de gestion collectif, qui aide à mieux répartir les charges, à défendre des besoins d’investissement, ou à prendre des décisions éclairées sur les priorités du laboratoire.

 

6. Automatiser l’envoi de rapports pour fluidifier la communication client

La communication avec les clients est un réel point bloquant. Les résultats sont prêts, mais le mail n’est pas encore parti. Le rapport PDF est généré à la main, joint depuis un dossier réseau, puis envoyé parfois avec un jour de décalage.

Ce petit délai, répété chaque semaine, génère des relances, de la tension, et donne une image d’imprécision — alors même que l’analyse est faite dans les temps.

Pour y remédier, il est possible de mettre en place un envoi automatisé des rapports directement. Les résultats validés déclenchent l’édition d’un rapport au format PDF ou Word, structuré selon le modèle client. Ce rapport est ensuite transmis automatiquement par e-mail, avec les bons destinataires déjà configurés dans la fiche client.

Il est également possible d’inclure dans ces envois des pièces jointes complémentaires (certificats, courbes, chromatogrammes) ou de programmer des envois périodiques (par exemple, chaque vendredi à 14 h, pour les lots validés de la semaine).

Ce type d’automatisation réduit le risque d’oubli, soulage les équipes techniques, et renforce la réactivité perçue côté client. C’est un gain de temps, mais aussi un levier de fiabilité et de professionnalisme. Le bon rapport, au bon moment, sans charge mentale.

 

LIMS sur tabletteConclusion

Ces six outils ne sont pas des innovations spectaculaires. Ils existent parfois déjà, sous une forme ou une autre, dans des fichiers partagés ou des carnets de notes. Mais leur formalisation, leur intégration progressive à un système structuré, modifie profondément le fonctionnement quotidien.

Mieux structurer les flux de travail en laboratoire ne suppose pas de repartir de zéro. Cela commence souvent par une prise de conscience : celle que certaines tâches se répètent, que certains blocages reviennent, et qu’il existe des moyens simples de les prévenir.

Ces conseils soutiennent l’expertise de vos équipes. Ils permettent de fiabiliser ce qui ne devrait pas dépendre de la mémoire ou de la vigilance individuelle. Ils réduisent les zones d’incertitude, sans ajouter de lourdeur.

Chaque laboratoire trouvera sa manière d’adapter ces outils à sa réalité. Certains les implémenteront à travers un LIMS, d’autres continueront à les faire évoluer en interne, selon leurs contraintes. Ce qui importe, c’est qu’ils répondent à un besoin réel.

 

 

Foire aux questions 


Qu’est-ce qu’un LIMS et à quoi sert-il en laboratoire ?

Un LIMS (Laboratory Information Management System) est un logiciel spécialisé qui centralise, structure et automatise la gestion des données au sein d’un laboratoire. Il permet de suivre chaque étape du processus, depuis la réception des échantillons jusqu’à l’édition des rapports, tout en assurant la conformité aux normes en vigueur.


Grâce à son environnement numérique, il améliore la précision des résultats, renforce la sécurité de l’information, et simplifie la communication entre les différentes équipes. C’est une solution conçue pour gagner en efficacité, limiter les risques d’erreur et fiabiliser les opérations de contrôle, de routine ou de recherche.

 

En quoi un logiciel LIMS permet-il d’optimiser la gestion des instruments et des équipements en laboratoire ?


Un LIMS est un logiciel qui permet de gérer efficacement les échantillons et les données associées. Votre laboratoire peut automatiser ses flux de travail, connecter ses instruments et centraliser la gestion des échantillons ainsi que toutes les informations liées.

Un LIMS centralise également toutes les informations relatives aux instruments et équipements : calendrier d’étalonnage, maintenance préventive, dérives, historiques d’utilisation, etc.

Grâce à cette intégration, le logiciel permet d’optimiser les plannings, d’éviter les indisponibilités imprévues, et de garantir une gestion plus fluide et fiable du parc matériel. Cela contribue à améliorer la sécurité et la performance des opérations analytiques.

 

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2. Comment le LIMS contribue-t-il à la collecte fiable et à la traçabilité des données analytiques ?


Le logiciel agit comme un point central pour la collecte automatique ou manuelle des données, qu’il s’agisse de résultats d’analyse, de métadonnées échantillons ou de statuts de validation.

En réduisant les saisies multiples et les erreurs de transcription, il améliore la précision des informations stockées. Cela renforce la conformité avec les normes (GMP, ISO, etc.) et garantit une traçabilité complète, indispensable en phase de recherche, d’audit ou de contrôle qualité.

 

3. Comment un LIMS améliore-t-il la communication interne et externe du laboratoire ?

Un logiciel LIMS fluidifie la communication entre les équipes (technique, qualité, métrologie, etc.) en leur donnant accès à une plateforme numérique commune, à jour en temps réel.

Il permet aussi d’automatiser les envois de rapports, les alertes ou les notifications client. Ce niveau d’automatisation assure une meilleure réactivité et réduit les silos entre services.

L’outil devient un véritable moteur de collaboration, au service de l’efficacité opérationnelle.

 

4. Quels sont les avantages d’un LIMS pour la gestion documentaire et la conformité réglementaire ?

Le LIMS met en œuvre des règles précises de gestion documentaire, avec un audit trail, des signatures électroniques, des restrictions d’accès et des logs sécurisés.

Ces fonctionnalités garantissent la conformité aux exigences réglementaires les plus strictes. Elles offrent également une sécurité accrue des données, évitant les pertes ou les altérations en cas d’erreur humaine ou de défaillance système. L’ensemble du processus documentaire est fiabilisé et accessible à tout moment.

 

5. Comment un LIMS permet-il d’automatiser les rapports tout en maintenant un haut niveau de précision ?

Le système peut générer automatiquement des rapports personnalisés dès qu’un ensemble de conditions est rempli : résultats validés, échantillons clôturés, délai atteint, etc.

Chaque rapport est structuré selon les exigences internes ou client, avec une précision rigoureuse sur les données affichées. L’automatisation élimine les oublis, réduit les manipulations manuelles, et améliore la communication avec les clients, tout en assurant une cohérence totale des documents diffusés.

 

6. Pourquoi le LIMS est-il une solution stratégique pour améliorer les processus et renforcer l’efficacité globale du laboratoire ?

Le logiciel de labo met en œuvre une logique de geston complet des processus. Grâce à l’intégration des différents flux (échantillons, utilisateurs, résultats, équipements), il devient un levier majeur pour renforcer l’efficacité des équipes. Il aide à détecter les points de blocage, à fluidifier les circuits d’utilisation des ressources, et à proposer des solutions adaptées à chaque type de laboratoire — qu’il s’agisse de routine, de contrôle ou de recherche.

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